mai 17, 2024

La Guadeloupe est un département français d’outre mer n°971 situé dans la mer caraïbe. L’histoire de cette île dépend de nombreux conflits et occupations.

-300 | L’époque précolombienne :

D’après les données archéologiques relevées à ce jour, la Guadeloupe fut occupée pour la première fois environ 300 ans avant J-C. Il s’agissait de peuples de Thaïnos et Arawaks qui y développèrent l’agriculture ainsi que la pêche. C’est au VIIIe siècle que ces peuples furent décimés par les Indiens Caraïbes, originaires de la même région, à qui nous devons le nom de cette île qui était à l’époque appelée « Karukéra » signifiant « l’île aux belles eaux ».

Personnes d’origine Arawak

XVe siècle | Le passage de Christophe Colomb :

Le 4 novembre 1493, Christophe Colomb arrive à ce qui est devenu aujourd’hui Capesterre-Belle-Eau (au lieu dit SAINTE MARIE, Capesterre-Belle-Eau 97130, Guadeloupe). Il nomme l’île « Guadalupe » en référence au monastère royal de Santa Maria de Guadalupe en Espagne. Il l’appelle ainsi en raison d’un promesse faite à des religieux. Il paraîtrait également qu’il ait été influencé par les chutes du Carbet qui lui rappelaient les cascades présentes dans la région d’Estrémadure en Espagne où se situe le monastère.

XVIIe siècle | L’arrivée des Français :

Le 28 juin 1635, après avoir pris le dessus sur les indiens, les Français prennent possession de l’île. C’est alors qu’ils se mirent à cultiver intensivement la canne à sucre avec une main d’œuvre composée essentiellement d’esclaves importés d’Afrique de l’Ouest. Cela fait de la Guadeloupe en 1674 une colonie du royaume français sous Philippe d’Orléans où se développe une économie marquée par un système des plantations et où, à partir de 1685, l’esclavage est régi par le Code noir.

XVIIIe / XIXe | Un siècle agité pour la Guadeloupe :

Les occupations :

Le XVIIIe siècle est marqué par l’occupation anglaise qui débute en 1759 lors de la Guerre de sept ans, l’île est ensuite restituée à la France lors du traité de Paris en 1763.
Elle est de nouveau occupée en 1794 par les anglais et instantanément reprise par Victor Hugues, commissaire de la convention, en proclamant l’abolition de l’esclavage et mobilisant ainsi les anciens esclaves afin de chasser les anglais du territoire. Cependant, le général Richepance est envoyé rétablir l’esclavage en 1802 sous les ordres de Bonaparte. C’est alors que la résistance naît en partie grâce à Louis Delgrès, colonel métis de l’armée française, il était anti-esclavagiste.

L’esclavage et la résistance :

En 1802, suite à l’annonce du retour de l’esclavage par Napoléon de Bonaparte, le conflit commence entre la résistance menée par Louis Delgrès et les troupes de Richepance. L’affrontement s’étend de Pointe-à-Pitre jusqu’au sud de basse terre.
C’est alors que Louis Delgrès accompagné de quelques militaires rassemble toutes les personnes dites « de couleur » contre une troupe de 3500 hommes. Le 20 mai, Delgrès et ses hommes se replient au fort Saint-Charles (à ce jour renommé le fort Delgrès), où ils réussissent à échapper aux forces de Richepance en passant par la Porte du Galion située à l’arrière du bâtiment. Ils se réfugient alors au pied du volcan de la Soufrière.

Pendant ce temps là Richepance écrase la rébellion et est en train de remporter la bataille. Les hommes de Delgrès se retrouvent acculés à l’habitation d’Anglemont au Matouba dans la montagne. Enfin le 27 mai le colonel Delgrès et ses 300 hommes choisissent de se suicider à l’explosif. Ils clament tous avant l’explosion une phrase qui deviendra célèbre en Guadeloupe : « Vivre libre ou mourir ». L’esclavage est alors rétabli en Guadeloupe.
À ce jour, l’histoire de la résistance est une mémoire encore vivante en Guadeloupe, et le colonel Delgrès est reconnu en tant que héro de cette bataille.

L’esclavage est aboli par le décret du 27 avril 1848 sur proposition de Victor Schoelcher.

XXe siècle | Derniers changements de statuts :

Par la loi du 19 mars 1946 la Guadeloupe devient officiellement un département français d’outre-mer. Enfin les Guadeloupéens rejettent le projet de création d’une assemblée unique. Les deux nouvelles Collectivités d’Outre-Mer (COM) de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy sont créées par la loi du 21 février 2007.

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